Sur la RD 626 à 13 km de Labouheyre et avant Pontenx une petite route mène à l'airial de Bouricos la source en contrebas de l'église et des habitations où habitent les moines de la fraternité (44.234338,-1.070866)
Fréquentée bien avant le christianisme, dépendait de la barronnie de Labouheyre appartenant aux Albrets. En 1955 une communauté de moines belges vint s'y installer. cette fontaine avait une grande faveur au XVI et XVII ème siècle. La fête contemporaine, la plus importante dans les Landes de Gascogne. Jusqu'à cinq ou six mille personnes se regroupaient ici ; un train spécial Labouheyre-Mimizan s'arrêtait les 23 et 24 juin au trottoir de Bouricos.
Voici comment la fête de Bouricos était décrite dans une lettre de A. Clavé à F. Arnaudin le 17 Juin 1892 :
"La procession de St Jean de Bouricos. La messe a lieu à 10 heures, immédiatement avant la messe a lieu la procession à la fontaine. Le cortège part de la chapelle en passant par le côté sud entre les marchands et la chapelle; On chante à l'aller et au retour et on récite quelques prières à la fontaine... Au retour, la procession suit le même itinéraire" (journal et choses de l'ancienne lande de F. Arnaudin)
il est reconnu le culte de Saint Jean de Bouricos, mais aussi St Antoine et Notre Dame étaient priés au sein de l'église (Abbé Vincent Foix)
Félix Arnaudin a immortalisé les lieux par un cliché le 22 octobre 1895 (ci-dessous).
Monographie paroissiale de l'Abbé Dumartin, curé à Commensacq,1850
Dans les photos Bourricos en 1951
Hôpital Saint-Jean de Bouricos Hôpital Saint-Jean de Bouricos Avant d'aller plus loin et puisqu'un hôpital s'est rencontré sur notre passage, qu'on nous permette d'en signaler un autre dans le voisinage, bien qu'il ne fît point partie du Born. C'est celui de Saint Jean de Bouricos.
Antérieurement à la formation du département des Landes et au remaniement des communes, la paroisse de Bouricos faisait partie de la baronie de Labouheyre, sénéchaussée de Tartas, et était rattachée au diocèse de Dax, tandis que Pontenx, auquel elle fut annexée, appartenait à celui de Bordeaux.
Chaque année, le jour de Saint Jean-Baptiste, il se tient en ce lieu une réunion très considérable qui est comme une sorte de foire. Cette foire ou assemblée est fort ancienne, et date sans doute du moyen-âge. A cette époque, en effet, plusieurs localités des Landes, parmi lesquelles Labouheyre ou Herbefaverie et Saint Jean de Sonencs, alias Boricos, furent érigées en Bastides. Celle-ci ne prit pas de développement, mais elle conserva sa foire.
A côté de l'église de Saint-Jean, on voit une maison qui sert d'auberge le jour de la fête. Elle s'appelle encore aujourd'hui l'Espitau. Suivant un acte d'affermé du 13 Décembre 1771, où elle est appelée l'Hospital, elle est adjugée en faveur d'Etienne Pomade, de Parentis, avec la réserve et la faculté accordée à Monsieur le Curé de Bouricos de faire cuire son pain au four de la dite maison, sans que le dit Pomade puisse l'en empêcher sous quelque prétexte que ce soit. Cet acte est passé au nom de Messire Jean Joseph de Forest, seul propriétaire et foncier de la paroisse de Bouricos, y demeurant, et par conséquent marguiller né de la fabrique paroissiale du dit lieu à laquelle cette maison de l'Espitau appartenait (16).
Etait-ce là primitivement le siège de quelque Commanderie de chevaliers du Saint-Jean, avec hôpital et chapelle pour les pèlerins ? Peut-être bien. Remarquons que cet hôpital était, comme celui de Saint-Paul, sur le bord de l'ancien chemin royal de Labouheyre à Mimizan, et que cette dernière localité avait aussi le sien détruit par les bandes huguenotes de Montgoméry.
16. Archives notariales.
La partie concernant les commanderies a été tiré du site : Etude sur les templiers
Une fontaine bien entretenue protégé par un mur de pierre dans un airial près de l'église de Bourricos. une procession avait lieu pour la Saint Jean, De nos jours la bénédiction de la fontaine est encore perpétuée.
2 autres sources sont groupées : St Antoine et St Cô, elles se situent à 50 m de la source Saint Jean mais ne sont plus visibles car envahies par la végétation.
Une association entretient les lieux : Les amis de Bouricos
En ce qui concerne les guérisons, Mme COUSTAUT Arlette, se rappelle que sa grand-mère l'avait conduite, à l'âge de douze ans, à la fontaine St Jean de Bouricos pour des furoncles et qu'elle a été guérie
On dit que Saint Jean-Baptiste en route vers Saint Jacques de Compostelle s'y est arrêté et qu'il a profité de la source pour soigner ses membres fatigués. Le précurseur était accompagné de Saint Antoine et d'un agneau : Le premier fit jaillir sa propre source et le second, symbole de l'amour de Dieu, laissa son nom à un autre point d'eau.
Cette source de Saint Cô (le coeur de Jésus) coulait sur le coté gauche du chemin forestier qui démarre derrière la grange de l'airial, à 100 m de là au bord d'une craste, quant à la source de Saint Jean, seule une croix en fer forgé marque son emplacement mais tout rituel a disparu dans ces deux endroits.
Un homme en fuite portant une cassette pleine d'or disparut dans la fontaine. Un autre étranger, plus tard, cherchant la cassette celui là disparut aussi dans la fontaine.
